En direct des salles de formations SOLIDWORKS : interview de David Fraboulet, formateur chez Visiativ

interview de david fraboulet, formateur chez Visiativ

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de David Fraboulet, formateur SOLIDWORKS chez Visiativ.  

  • BONJOUR DAVID, PARLE-NOUS DE TON PARCOURS PROFESSIONNEL ?

Je suis issu d’une société qui a été racheté par le groupe Visiativ. Au début de ma carrière, j’ai travaillé en bureau d’études avec une prédilection pour le milieu automobile. Puis, j’ai eu envie de m’engager sur d’autres missions. C’est comme cela que j’en suis venu à former mes collègues sur CATIA V5. J’ai trouvé cela « fun » et j’ai lâché le bureau d’études !

  • DE FAIT TU CONNAIS CATIA ET COMMENT AS-TU COMMENCÉ A TRAVAILLER AVEC SOLIDWORKS ?

Les hasards de la vie ! J’ai eu un accident de la circulation et j’ai été immobilisé. J’en ai profité pour me former sur SOLIDWORKS. J’ai découvert un autre monde…

Parfois, la formation ressemble à du coaching. mais c’est aussi et surtout du lien social.

 

    • COMMENT DÉFINIRAIS-TU L’UN ET L’AUTRE, CATIA ET SOLIDWORKS ?

    Ce sont deux bons produits qui ne sont pas en concurrence directe. Cela dépend de la philosophie de travail de chacun. Avec CATIA, vous avez une solution pour chaque secteur, tandis que SOLIDWORKS se repose sur des solutions partenaires. Avec SOLIDWORKS, on ne cherche pas à envoyer des fusées dans l’espace mais plutôt à faire des pièces !

    Trois mots pour chaque solution :

    1. SOLIDWORKS : Facilité, simplicité, confort d’utilisation
    2. CATIA : Performance, Efficacité et stabilité
    •  QU’EST-CE QUE TU AIMES DANS TON MÉTIER ?

    Je trouve que partager son expérience et aiguiller les élèves sont deux choses très gratifiantes. Je côtoie tous les métiers que ce soit dans la tôlerie, la plasturgie en passant par la carrosserie puis le design… Je vois tous les jours des personnes différentes et j’apprends des clients. Cela me permet d’optimiser.

    • Où ES-TU BASÉ ?

    Actuellement officiellement sur Massy, en région parisienne, mais je suis plus souvent chez les clients.

    • QU’EST-CE QU’UN FORMATEUR PARFAIT ?

    Ça n’existe pas ! Nous avons tous nos domaines de compétence, sinon nous ne serions que des machines sans âme !  Autant regarder des tutoriels qui ne répondent pas aux questions. Un formateur doit être à l’écoute, s’adapter aux demandes du client, être réactif, captivant. Tu peux être hyper performant sur le logiciel, mais il ne faut pas être soporifique !

    En résumé, il n’existe pas de formateur parfait, juste des humains.

    • PARLE-NOUS DE TON QUOTIDIEN ?

    Vaste question !

    • Mon quotidien : Je suis sur la route et j’essaie d’arriver le plus frais possible sur mon lieu de formation ! La voiture est un deuxième bureau.
    • Mon objectif :  j’essaie d’intéresser mes stagiaires. Ils viennent de tous les horizons. Certains peuvent être réfractaires au début de la formation et mon rôle est d’accompagner ce changement.  Je leur montre que l’outil peut les aider à faire des trucs supers !

    Je suis l’ennemi du doute. Je les rassure en leur montrant que ça va bien se passer. Parfois ça ressemble à du coaching. La formation c’est aussi et surtout du lien social.

     

     

    • QUELS SONT LES BESOINS D’UTILISATION COMMUN DE LA PLUPART DE NOS CLIENTS ?

    Je constate que beaucoup de nos clients viennent d’Autocad et ne font que du 2D. Il faut réussir à les intéresser, leur montrer le gain pour que lui comprenne l’intérêt de SOLIDWORKS. Parfois je forme des jeunes qui sortent de l’école, il est important de leur montrer qu’au-delà des fonctionnalités, il y a des méthodes de travail.

    • QUELS SONT TES RAPPORTS AVEC LA CLIENTÈLE ?

    Ça dépend des clients. Au départ on ne se connait pas, mais ils cernent vite que je viens du même milieu qu’eux et cela les met en confiance. Nous avons des expériences similaires. Parfois nous sommes proches de la franche camaraderie. On pourrait presque boire un verre à la fin de la formation.

    A midi, je prends plaisir à déjeuner avec eux. Cela me permet de m’adapter, de lire entre les lignes et les aiguiller. Le repas de midi ça rapproche et casse le simple rapport élève enseignant.

    • UNE ANECDOTE A NOUS RACONTER ?

    Ce métier est une anecdote à lui tout seul. Un jour un client me demande ce que j’ai vu de plus bizarre. La réponse est que j’ai vu tellement de choses… Je forme à la fois des concepteurs de produits à 100 000 euros, que ceux qui font des présentoirs en carton.

    Je côtoie d’un jour à l’autre une diversité de métier : joaillerie, lunetterie haute couture, gilet pare-balles, insémination animale, robinetterie haut de gamme, automobile équipementier…Il y a des métiers que je n’imaginais même pas ! J’ai même formé sur Bourges un constructeur d’instruments ophtalmiques ! Des pinces, des forceps pour les yeux, des petits ciseaux …. On se serait cru dans un mauvais trip type orange mécanique ! Je vois différentes choses, et c’est ce qui me plait !

    Dernièrement j’ai demandé ma mutation pour Bourges. On ne croise pas les mêmes métiers à Paris et dans les régions. Je veux continuer à découvrir de nouveaux métiers !

    • PEUX-TU NOUS DONNER UN “TRUC ET ASTUCE DU CHEF” SUR SOLIDWORKS ?

    Depuis quelques années, SOLIDWORKS a simplifié la cotation et la réalisation des esquisses, et par conséquent la mise en plan. Je constate souvent que les concepteurs ne savent pas qu’il est très facile de se passer de ligne de construction pour simplement coter un angle.

    Prenons le cas de cette ligne seule dans cette esquisse :

    Pour beaucoup, il semble logique de créer une ligne de construction verticale ou horizontale afin d’appliquer un angle. Certes dans le cas présent ce n’est pas long, mais sur une journée complète, le gain de temps peut-être assez intéressant.

    Il vous suffit de cliquer sur la fonction « cotation intelligente »  et de sélectionner la ligne comme pour une cotation de longueur :

    Sélectionnez ensuite le point que vous souhaitez matérialiser l’ange :

    Il ne vous reste plus qu’a sélectionner l’une des flèches pour définir le secteur angulaire souhaité.

    Ainsi votre cote est créée sans avoir alourdi votre esquisse de lignes de construction.

    Cette manipulation est fonctionnelle quelque soit le tracé (la ligne n’a pas besoin d’être seule). Tout ceci reste fonctionnel dans une mise en plan.

     

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    Auteur de l’article

    Caroline Vignon, Responsable marketing des services pour le groupe Visiativ

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